Non Jovenel Moïse n’a pas stoppé l’hémorragie avec ses nombreuses promesses aux policiers. Ce dimanche les policiers sont encore dans les rues pour protester . Les partisans du Syndicat de la Police et militaires se sont affrontés au niveau du Champ-de-Mars. À quelques heures du carnaval, la situation s’est aggravée.

Deux institutions publiques chargées de veiller sur l’ordre interne offrent un spectacle qui fait peur. Deux groupes d’Haïtiens entrain de s’entredéchirer. L’un au nom d’une lutte pour un syndicat qu’on refuse de lui accorder, l’autre pour une raison qu’on ne peut que deviner. Une chose est sûre, c’est mauvais signe. Haïti est en danger. Et plus tard les mordus de Carnaval risquent de ne pas pouvoir danser.

La peur recommence. Les médias auront des choses à dire. Mais Haïti se meurt. Il est urgent de faire quelque chose. Un accord, un compromis s’impose. Les autorités doivent arrêter de minimiser les problèmes. Qu’elles cèdent aux revendications du Syndicat de la Police Nationale. Qu’elles empêchent aux policiers protestataires de dépasser les limites . Dans tous les cas, on a assez du feu dans les deux camps, de ces concerts de projectiles et de ce ciel grisâtre de fumée.

C’est peut-être un litige entre policiers, militaires et autorités mais il ne sera pas sans effet sur la stabilité, l’économie, la culture, l’éducation et d’autres domaines. Les dommages collatéraux peuvent être plus importants qu’on le pense. 2019 fut horrible, 2020 ne doit pas être une version plus amère. On ne veut plus écrire l’histoire avec du sang. Déjà des blessés et au moins un mort dans les rangs de la Police Nationale d’Haïti lors des affronts avec l’armée. Un militaire décédé. Il ne faut pas compter plus de mort pour arrêter les hostilités et trouver l’accord au nom du pays.

Bath-Schéba NG Joseph