Haïti a désormais franchi le cap des 100 morts pendant la semaine du 21 au 27 juin 2020. D’un autre côté, le pays a enregistré une nette augmentation des cas de guérisons.

Les statistiques de la Covid-19 fournies par le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) au 27 juin font état de 5 847 cas de coronavirus en Haïti dont 70 nouveaux cas recensés en vingt-quatre heures. Alors qu’au début du mois de juin le ministère de la santé ne signalait pas du tout des personnes traitées de la Covid-19, le MSPP a recensé 787 personnes rétablies de la maladie au 27 juin. En enlevant les décès et les rétablissements, le pays compte 4956 cas actifs.

Cet accroissement des personnes rétablies et la diminution des contaminations au quotidien sont des signes qui montrent que l’épidémie commence à baisser dans le pays. La Covid-19 a atteint son pic la dernière semaine de mai. Les nombres d’infections journaliers sont passés des centaines à des dizaines. Haïti est, malgré ses chiffres relativement bas, le deuxième pays de la Caraïbe en nombre de cas. Il est derrière la République Dominicaine qui compte plus de 31 000 contaminations. Haïti figure aussi dans la liste des 20 pays au monde à avoir le plus de contaminations. Dans le classement mondial Haïti est vingtième (20e).

Le pays se rouvre progressivement. Ce 30 juin 2020, l’Aéroport International Toussaint Louverture fait sa réouverture. Le Ministère de l’Education annonce la reprise des cours pour le 3 août prochain. Même s’il n’y a pas encore de date, le Président Jovenel Moïse avait envisagé d’autoriser le secteur religieux à reprendre ses cultes très bientôt.

Pour plusieurs personnes, Haïti s’en sort plutôt bien avec la Covid-19 considérant les failles de son système sanitaire et le manque d’hygiène dans lequel vit sa population. La catastrophe n’a pas eu lieu. Les Haïtiens ont résisté à l’épidémie. Cependant les impacts négatifs de la Covid-19 sur le plan économique sont graves. Les transferts en provenance de la diaspora ont baissé, la population a perdu de son pouvoir d’achat avec la gourde qui connaît une forte dépréciation. De nombreuses personnes ont cessé de travailler pendant la pandémie et n’ont eu aucun accompagnement du gouvernement. Des professeurs du privé n’ont encore rien perçu alors que le Ministère de l’éducation a promis une prise en charge.

Bath-Schéba NG Joseph- Haitiaujourdhui.com