Au moment où tous les regards sont fixés sur la formation du Syndicat au sein de la PNH, au Palais de Justice, au Bicentenaire, l’insécurité fait fuir avocats, huissiers, etc. À cause de cette situation, les activités à la Cour d’appel de Port-au-Prince sont au point mort. L’Association nationale des magistrats haïtiens ( ANAMAH), appelle le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) à réagir.

La Cour d’appel de Port-au-Prince en effet statue sur les dossiers de quatres juridictions : Port-au-Prince, Croix-des-bouquets, Petit-goâve, et Jacmel. Sur tout le territoire on en compte 5 au total. Elles statuent sur le rejugé des dossiers (déjà traités dans les juridictions inférieures). C’est pour cela qu’on dit : l’affaire est en appel.

En effet, ça fait un bout de temps déjà que les hommes de la basoche et tout le système judiciaire, au bas de la ville, sont confrontés « à des attaques spectaculaires de gangs armés ». Ceux-ci opèrent en toute impunité à l’entrée Sud de Port-au-Prince, au Bicentenaire, et à la 3e Circonscription de Port-au-Prince.

Me Jean Wilner Morin, Président de l’Anamah, a adressé mardi une correspondance au CSPJ. Laquelle correspondance fait état du climat d’insécurité régnant dans la zone concernée. Me Morin indique en outre, que la Présidente par intérim de la Cour d’appel, Norah A. Jean François avait informé le CSPJ de la situation. Mais que les décisions peinent encore à être adoptées.

 » Le conseil a publié une résolution
invitant l’Exécutif à prendre telles mesures à propos pour redonner vie à la cour « , a écrit l’Anamah. De plus selon la note, en ce qui concerne le Parquet près de la Cour, il n’y a pas pour l’instant de commissaire de gouvernement.  » Le Ministère de la justice tarde à nommer un CG pour remplacer Me Rockefeller Vincent, appelé à d’autres responsabilités. Il est actuellement Directeur général de l’Unité de lutte contre la corruption ( ULCC)

Le Président de l’Anamah par ailleurs, presse le CSPJ à se pencher sur la délocalisation du Palais de justice, faisant allusion à la résolution prise par son association sur le sujet.

Ralph Thierry Cadet