Le quota de 30% de femmes exigé par la loi-mère du pays, n’a pas été pris en compte, dans le cadre du nouveau gouvernement. Sur un total de 18 ministères, seulement 3 sont tenus par des femmes. Selon l’arrêté de ce mercredi 4 décembre. Néanmoins, parmi ces femmes, deux ont chacune deux portes-feuilles. Il s’agit de Ghislaine Monpremier, qui est à la fois Ministre à la Condition féminine, et du Tourisme. Et de Nicole Yolette Altidor, qui occupe les postes de Ministre des affaires sociales, et des Haïtiens vivant à l’étranger.

La troisième Ministre répond au nom de Marie Gretta Roy Clément. Elle occupe le fauteuil du Ministère de la santé publique et de la population( MSPP). Pour information, elle a été nommée à ce poste depuis le gouvernement de Jack Guy Lafontant. Elle a depuis survécu à tous les changements de gouvernements (Lafontant, Céant, Lapin, Joseph).

Pourquoi n’y a-t-il pas plus de femmes dans les hautes sphères de la vie politique du pays ? Est-ce le fait de la misogynie des actuels dirigeants ou est-ce parce que celles-ci ne s’intéressent pas à la politique? Ou seraient-elles moins préparées que les hommes ?

Il est notoire que ces dernières années, beaucoup de femmes de renoms se sont impliqués dans la politique en Haïti. Il y a madame Mirlande Hyppolyte Manigat, madame Edmonde Supplice Beauzile, Antoinette Gauthier, pour n’en citer que celles-là.

Des militantes, par ailleurs, se sont fait connaître par leur détermination. Gessica Généus, Pascale Solage, sont entre autres, des noms qui résonnent forts dans l’esprit des Haïtiens. On a vu apparaître ces dernières années nombre de partis politiques de femme sans un changement notable sur la vie du pays.

Quoiqu’il en soit, le Premier ministre Jouthe Joseph aura moins de collaboratrices à ses côtés pour gouverner. Bienvenue en phallocratie.

Ralph Thierry Cadet