Le syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH) sort de son silence pour éclaircir certains points. Dans une note portant la signature de la coordonnatrice générale du syndicat, Yanick Joseph, le SPNH prend ses distances par rapport aux attaques perpétrées contre le cabinet de Me Madistin le mercredi 19 février dernier.
Selon cette structure qui n’est pas encore autorisée, la liberté d’expression est un droit inaliénable, c’est pourquoi le SPNH ne saurait utiliser la violence pour bafouer cet acquis démocratique. Ce sont des personnes qui veulent discréditer le mouvement qui tombent dans ces actions aussi banales. Le SPNH se dit victime d’accusations gratuites qui ne font nullement honneur à l’institution policière.
Mis à part des regrets exprimés face à la tournure terrorrisante qu’a pris la situation, cette note développe un point qui peut être une issue à la solution de la crise. Les policiers du SPNH ont finalement accepté de s’asseoir avec la direction générale de la Police. Toutefois, deux conditions sont non négociables pour arriver au dialogue :
1- L’annulation de la décision de révocation des 5 policiers dont Yanick Joseph.
2- Des poursuites par devant qui de droit contre les militaires ayant attenté à la vie des policiers manifestants le dimanche 23 février.
Dans la note, les membres du SPNH réaffirment leur volonté d’établir un syndicat qui trouve sa légitimité dans la constitution souveraine et dans de nombreux textes internationnaux signés par Haïti. Ce syndicat devrait être le syndicat de tous les policiers même des haut-gradés. « policier un jour, policier toujours », les haut-placés doivent sympathiser à la cause de leurs frères policiers. Ils doivent cesser d’utiliser les incidents malheureux comme prétexte pour refuser le SPNH.
Précedemment, le Directeur Général de la PNH, Normil Rameau, a instauré une commission de facilitation de dialogue avec les protagonistes de la crise. Cela, signifie-t-il qu’on est à une fin heureuse ? Dossier à suivre.
Bath-Schéba Joseph