Les ordures sont omniprésentes en Haïti. Aux côtés des écoles, églises, magasins, des bureaux publics, au marché et même à l’entrée des hôpitaux. L’hopital symbolise la propreté et la santé. Mais ce n’est pas toujours le cas pour Haïti. Au coin sud de l’hôpital de l’université d’état d’Haïti un tas d’imondices jonche en permanence le sol. De l’autre côté de ces ordures, c’est une série de pharmacie.

Le pire dans cette affaire, c’est que nous avons affaire avec des gens qui sont déshumanisés et des autorités qui font fi de leurs responsabilités. Les gens sont déshumanisés quand ils sont obligés quotidiennement de manger dans des endroits très sales. Des marchands sédentaires ou ambulants vendent des produits de consommation dans des lieux insalubres. Donc, le droit à la santé n’est pas garanti et le ministère de la santé publique n’a pas fait son travail d’éducation ni de sensibilisation pour protéger la population contre la propagation de certaines épidémies. La propagation du choléra en Haïti était due à l’absence des conditions hygiéniques de base.

Le risque des épidémies nous menace. Malheureusement, nous ne sommes pas prêts à faire face même aux événements les plus insignifiants. La mairie est absente dans la plupart des grandes villes. Il n’ y a pas une politique de gestion des déchets. Dans ce cas, les déchets sont éparpillés dans tous les coins. On peut d’une part, parler de l’irresponsabilité des autorités de l’état, mais aussi un manque de civisme du côté des citoyens.

Les marchés sont de véritables producteurs de fatras. La majorité d’entre eux se situe dans les rues et sur les trottoirs. En ce sens, la situation des piétons est difficile et les marchands sont en danger dans les rues par rapport à la circulation des véhicules. Dans un pays où le peu de structures sanitaires qui existe est en defaillance, il serait mieux de faire des préventions pour éviter la propagation de certaines maladies.

Au centre ville de Port-au-Prince, les nantis installent leurs commerces dans l’endroit le plus sale du pays. Ils font leurs fortunes dans la crasse. Mais ils grimpent et descendent tous les jours dans les hauteurs de la capitale sans donner aucune contribution à la propreté. La Croix-des-Bossales est réputée pour son insalubrité incomparable. Mais c’est dans la boue que les riches font leurs beurres. Au sud de la capitale, des marchands installent des produits alimentaires dans des conditions exécrables.

Ce petit marché situé à l’entrée sud de la capitale fonctionne en dehors de toutes les conditions hygiéniques. Des déchets, des ordures, des eaux stagnantes, des tas d’immondices et des porcs s’entremêlent aux côtés des marchands. Dans de telles conditions, des produits alimentaires s’y installent. Chaque fois qu’il pleut, cet endroit se transforme en un marécage indescriptible et les déchets attendent une nouvelle pluie pour être éparpillés, puisque la mairie de Port-au-Prince est absente dans de telles zones.Cette semaine, cet endroit affiche un taux d’insalubrité incroyable en occupant une bonne partie de la route nationale.

Le petit marché des avenues de Bolosse bien connu par des autorités du pays, puisque la plupart des véhicules y passent depuis que les hommes du bicentaire ont déclenché leurs hostilités. Le risque d’une épidémie est très probable dans un tel endroit où des produits alimentaires de toutes sortes sont vendus. Depuis toujours, on assiste à des marches à caractère politique , le pays a grand besoin également d’un soulèvement social contrre la crasse et l’insalubrité. L’espérance de vie d’un peuple qui vit dans de pareilles conditions ne peut que se réduire dans les jours qui viennent.

Jacki Valérice