Les policiers qui ne jurent que par l’établissement du syndicat, ont donné un ultimatum de 24 heures à Michel Martelly pour quitter la ville.
La journée du dimanche 23 février, a été particulièrement agitée dans la Cité Christophienne. Tout comme à Port-au-Prince, les policiers ont manifesté violemment au Cap-Haïtien. En effet, les protestations prennent une dimension nationale.
Les policiers qui ne jurent que par l’établissement du syndicat, ont donné un ultimatum de 24 heures à Michel Martelly pour quitter la ville.
Il faut dire que l’ex-Président et sa bande ont été reçus chaleureusement par une foule en liesse à leur arrivée au Cap-Haïtien. Dimanche de très tôt, les adeptes du PHTK partageaient les photos et les vidéos de l’acceuil royal réservé à Martelly, comme pour montrer l’enchantement du peuple par rapport à la présence de son idole dans la Cité.
Ils voulaient également par cet acte montrer que l’incendie des stands au Cap-Haïtien ne réflétait la position que d’une minorité de personne.Toutefois, le déroulement des évènements de dimanche ont prouvé aux fans du chanteur qu’ils n’avaient pas tous raison.
En effet, contrairement à sa meringue de 2020, Martelly n’est pas inarrêtable. Car avec l’annulation du carnaval, c’est un échec pour le gouvernement, qui voulait réaliser à tout prix cette festivité populaire.
Par ailleurs, les groupes musicaux aussi vont devoir attendre avant de fouler le macadam. De toute evidence, l’heure n ‘est pas aux réjouissances, car l’ordre interne est attaqué. Chaque jour, la lutte prend une ampleur inédite, et donne l’occasion à l’opposition de relancer les hostilités contre le pouvoir.
Dans sa chanson, Martelly chante la défaite des opposants qui n’ont pas réussi à renverser le régime Tèt Kale. Et, maintenant, les détracteurs de Sweet Micky chantent la défaite de l’ancien president qui n’a pas eu le temps d’ambiancer les capois. Quoiqu’il en soit, l’on ne saurait dire que la meringue 2020 “Yo paka bare n” (Nous sommes inarrêtables) tombe en désuetude. Sweet Micky est une bande qui rallie beaucoup de monde. Le carnaval est encore possible en 2020. Il suffit que la paix revienne.
Bath-Schéba NG Joseph
