Le Ministre de l’économie et des finances, M. Michel Patrick Boisvert a présenté le budget pour l’exercice fiscal 2019-2020 ce lundi 8 juin 2020. L’estimation des prévisions budgétaires est de 198,7 milliards de gourdes. Selon le ministre Boisvert, ce budget répond aux défis actuels. « C’est un budget réaliste et transparent« , a-t-il déclaré en conférence.
Dans le budget 2019-2020, le Ministère de la santé publique et de la population dispose d’une allocation représentant 10,7% du budget. Il vient derrière le Ministère des travaux publics, transports et communication qui est en tête avec une allocation de 10,9%. L’Education est en troisième place avec une enveloppe représentant 9,4% du budget. En quatrième lieu vient le Ministère de la justice et de la sécurité publique qui a 6,8% du budget. En cinquième position, Le Ministère de l’économie et des finances a une allocation budgétaire de 4,3%.
Si le budget 2019-2020 a priorisé la santé qui est un secteur clé en temps de coronavirus, ce n’est pas le même cas de figure pour le secteur agricole alors que le gouvernement anticipe déjà une éventuelle famine post-pandémie. L’agriculture devra faire avec 6,8 milliards de gourdes soit 3,4% du budget.
Quant aux rentrées, les prévisions veulent que la Direction générale des impôts et les douanes rentabilisent 89,3 milliards de gourdes soit 45% du budget. Les bailleurs de fonds internationaux devront couvrir 9% du budget, donc 18 milliards de gourdes. Les dons à l’exception de Petrocaribe représentent 14% du budget donc 28,7 milliards. Les bons du trésor public couvriront 13% soit 27,5 milliards de gourdes. Le financement de la Banque de la République d’Haïti est évalué à 30 milliards de gourdes.
Des augmentations sont effectuées dans le cadre de ce budget sur le droit de teinte des vitres de véhicule qui est présentement de 10 000 gourdes, le droit d’accise sur le tabac et l’alcool. Il y a une hausse également sur la redevance et sur le carburant pour l’entretien des routes qui passe de 1 à 2 gourdes. Contrairement à la baisse des prix du pétrole sur le marché international, il n’y a pas de révision à la baisse dans le budget en ce qui concerne le pétrole. Le Ministre Boisvert a indiqué la dépréciation accélérée de la gourde comme l’un des facteurs qui ne favorise pas la baisse des prix de l’essence.
Espérons que le réalisme de ce budget tant affirmé par le Ministre Boisvert empêchera que l’on constate à la fin de l’exercice fiscal un déficit budgétaire comme c’est le cas presqu’à chaque saison fiscale.
Bath-Schéba NG Joseph- Haitiaujourdhui.com