Par rapport à la hausse des prix des produits sur le marché et la dépréciation de la gourde, l’ ex-sénateur Moïse Jean-Charles appelle les acteurs à stopper l’hémorragie. Il estime que si rien n’ est fait, dans 6 mois la situation va empirer.
Lors d’ une interview à une radio de la capitale, le leader de Pitit Dessalines a alerté le pouvoir politique, la Banque Centrale et les institutions financières sur la situation économique qui est de plus en plus chaotique pour la majorité. L’opposant à Jovenel Moïse demande à ces acteurs de lâcher la gourde et d’adopter des politiques économiques visant à rehausser le pouvoir d’ achat des haïtiens.
La livraison des transferts en monnaie locale qui est censée rentrer en vigueur le 3 août prochain est une décision très mal vue par Moïse Jean-Charles lorsque les prix des produits sont en dollars dans les magasins et que la Banque Centrale n’arrive pas réellement à contrôler le marché de change. De fait, malgré la publication quotidienne du taux de change sur le site de la Banque de la République d’ Haïti, chaque magasin a son propre taux. « BRH, Unibank, Capitale Bank , Sogebank, n’ avez vous pas honte? », a questionné Moïse Jean-Charles.
Moïse Jean-Charles se dit désolé de voir les prix des produits alimentaires grimper pendant qu’ il faut faire à chaque fois plus d’ efforts en gourdes pour les acquérir. La classe moyenne est entrain de disparaître, a constaté l’ ex-sénateur. Elle est devenue plus pauvre et a moins de possibilité. L’ État haïtien devrait payer les employés de l’ administration publique au taux du jour, sinon toute augmentation salariale est vaine et irréelle, selon Moïse Jean-Charles de Pitit Dessalines.
Le droit au dollar est enlevé à la classe moyenne. Les banques commerciales n’ autorisent pas les retraits dépassant 500 dollars même lorsque l’ épargnant a 5 000 dollars sur son compte. Il faut plus de 100 gourdes pour un dollar. Des scénarios ,que Moïse Jean-Charles avait déjà prévus, qui sont devenus la triste réalité d’ aujourd’hui.
Moïse Jean-Charles croit que toute cette catastrophe économique est dûe également àu fait que les élus grâce au financement des bourgeois doivent rembourser en prenant des décisions qui vont au profit de ceux qui ont financé en campagne et contre l’ intérêt de la majorité.
Dans 6 mois, les choses vont aller de mal en pis. « Les personnes qui ont des cabris chez eux peuvent commencer à leur demander quelle herbe est bonne pour la santé », a prévenu l’ ex-sénateur de manière ironique. Les autorités doivent prendre les décisions qu’ il faut pour empêcher le pire.
Bath-Schéba NG Joseph- Haitiaujourdhui.com