L’incendie des stands, au Champ-de-Mars le lundi 17 février, n’a pas convaincu l’État haïtien d’annuler l’organisation de la fête populaire.

Malgré les importants dégâts constatés lors de ce sinistre, et les appels répétés à son boycottage, les autorités veulent son maintien. C’est ce qu’a fait comprendre le Premier Ministre Jean Michel Lapin, dans sa conférence de presse donnée à sa résidence officielle, à Musseau, mardi 18 février 2020.

Très catégorique, le Premier Ministre démissionnaire a indiqué que les dates « 23, 24 et 25 février » étaient maintenues pour les festivités.

 » En dépit des incidents (hier) au Champ-de-Mars « , disait-il, des dispositions seront adoptées pour le carnaval. Celui-ci en effet, est « une tradition qui figure dans les calendriers des grandes fêtes nationales ».

L’État fera face à ses responsabilités, a-t-il ajouté, pour conforter la position du gouvernement par rapport au dossier du carnaval.

En effet, pour sa réalisation, un budget de plus de 17 millions de gourdes est alloué au Comité d’organisateur. Mais dans l’opinion publique, la question fait encore polémique.

Lundi 17 février 2020, au terme de la marche des policiers pro-syndicat, les stands ont été incendiés par des individus non identifiés.

Suite à ces incidents, le Bureau du Premier Ministre, a attribué les actes aux policiers contestataires. Il a, en outre, fustigé le comportement de ces agents, qu’il qualifie de « barbare, illégal inadmissible, et indigne d’un policier. »

Ralph Thierry Cadet