L’adrénaline est montée à Port-au-Prince. La peur a atteint son paroxysme ces derniers jours. Les mots: « kidnapping, rançon et séquestration » sont sur toutes les lèvres.

La peur, le stress, la frustration et l’inquiétude sont le partage des habitants de la capitale. Certains parents gardent leurs enfants chez eux en attendant un changement. Hier, le ministre de la justice, Jean Roody Ally, a appelé la population haïtienne à garder son calme. Mais comment rester calme face à la passivité des autorités?

Depuis le début de l’année 2020 la peur se lit sur tous les visages: qui sera la prochaine victime des kidnappeurs ? Certains endroits sont vides. Tout le monde veut rentrer chez lui le plus tôt possible. Des quartiers très populaires réputés pour leurs activités nocturnes sont déserts. Les écoles ont été fermées pendant trois mois lors du mouvement « péyi lòk » (pays verrouillé).

Ce mercredi 12 février 2020, des habitants de la troisième circonscription de Port-au-Prince ont organisé une manifestation contre l’insécurité. La troisième circonscription est sous l’emprise de puissants chefs de gangs qui défilent régulièrement sur la route nationale en exhibant leurs armes.

Dans la commune de Carrefour, la panique a gagné du terrain quand les parents ont appris qu’un élève du Juvenat Collège a été enlevé ce mardi 11 février. Information que nous ne sommes pas en mesure de confirmer. Les parents se sont précipités pour aller chercher leurs enfants à l’école.

Jacki Valérice