Mardi 23 juin 2020, les Etats-Unis ont déporté Emmanuel dit Toto Constant vers Haïti. Selon Mackenson Rémy, correspondant de Caraïbes, présent sur les lieux, l’homme était à bord d’un avion transportant d’autres déportés.

Emmanuel Constant a été l’une des figures de proue de l’organisation appelée FRAPH qui est un acronyme pour dire « Front Révolutionnaire Armé pour le Progrès d’Haïti ». Cette organisation était une structure qui évoluait à côté de l’armée et a terrorisé le pays entre 1991 et 1994.

Le Front Révolutionnaire Armé pour le Progrès d’Haïti a été une opposition armée et violente au pouvoir de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide qui a été le premier président élu démocratiquement après 1986. Le FRAPH, dans sa lutte anti-Aristide a commis des assassinats, des actes de torture, des actions cruelles portant atteinte à l’humanité.

Le 16 août 2006, la cour fédérale a prononcé un jugement par défaut qui condamne Emmanuel Constant pour crime contre l’humanité. L’arrêt de la cour a en 2006 été très historique en ce sens qu’un individu a été tenu coupable de « campagne étatique de violence sexuelle en Haïti. »

En plus, il a eu des problèmes avec la justice américaine pour des fraudes commises dans des opérations de Real Estate (Immobilier).

Des années plus tard, soit en 2020, en pleine pandémie, Emmanuel dit Toto Constant revient à l’Alma Mater. Il a été conduit à la Direction Centrale de la Police Judiciaire car il a été condamné par contumace par la justice Haïtienne.

Dossier à suivre.

Bath-Schéba NG Joseph- Haitiaujourdhui.com