Le premier essai clinique d’un vaccin contre le coronavirus a débuté en Afrique du Sud.

Il s’agit du vaccin ChadOx1 nCov-19 développé par l’Université d’Oxford. Le ChadOx1 nCov-19 est le premier vaccin contre la Covid-19 essayé sur des Sud-Africains. Le test vise environ 2000 personnes en Afrique du Sud. Du 21 au 27 juin 2020, au moins vingt Africains ont déjà reçu une injection du vaccin. C’est L’Université Wits de Johannesburg en Afrique du Sud qui réalise les essais cliniques. Avant l’Afrique, le ChadOx1 nCov-19 a été testé au Brésil et au Royaume-Uni. Des essais cliniques de ce vaccin aux Etats-Unis sont envisagés très prochainement.

Les tests sur les Anglais, les Brésiliens et les Sud-Africains sont effectués dans le but de confirmer que le vaccin développé par Oxford ne présente pas des effets secondaires et des risques sur la vie des patients qui acceptent de se soumettre au test. Le médecin et scientifique Lee Fairlie de l’Université Wits en Afrique du Sud indique que ces tests vont également pouvoir évaluer la réponse du système immunitaire. Docteur Fairlie et ses pairs cherchent à déterminer la dose du ChadOx1 nCov-19 qui provoque la meilleure réponse immunitaire, c’est ce que les experts appellent un essai de phase 2.

Dr Lee Fairlie a donné des détails quant au profil des personnes qui se portent volontaire pour l’essai du vaccin. Ce sont des personnes « entre 18 et 65 ans et dont nous nous sommes assurés qu’ils étaient en bonne santé et ne souffraient pas de maladies chroniques nécessitant une attention médicale particulière », a souligné le docteur Fairlie. Toutefois, Lee Fairlie , croit qu’il y a de fortes chances que le vaccin s’essaye aussi sur des personnes qui ont un moins bon précédent médical après les premiers essais. Elle a aussi informé qu’au Royaume-Uni, il y aura deux fois plus de personnes à subir l’essai du vaccin, soit 4000 volontaires de prévu.

L’essai des vaccins en terre africaine est sujet à de nombreuses polémiques qui laissent voir les Africains comme des cobayes. Mais la scientifique Sud-Africaine, Lee Fairli,e estime que l’essai du vaccin en Afrique permet de confirmer l’efficacité du vaccin sur des populations différentes. Selon Fairlie, l’Afrique du Sud comporte une population diversifiée qui peut être considérée comme un échantillon de la population africaine globale, même si elle avoue que d’autres pays africains doivent faire eux aussi les essais cliniques. Elle a continué en indexant la différence de la population sud-africaine avec celles du Brésil et du Royaume-Uni. « Il y a ici une prévalence de maladies très spécifiques, comme la tuberculose et le virus du VIH. Il faudra comprendre comment les personnes atteintes de ces maladies réagissent à un vaccin », a martelé le Dr Fairlie qui rappelle qu’il y a environ 7,5 millions de Sud-Africains à être porteurs du SIDA.

Bath-Schéba NG Joseph- Haitiaujourdhui.com