Un arrêté présidentiel a nommé le citoyen Junior Cénanfils comme protecteur du citoyen adjoint. André Michel crie à l’illégalité.

Le Président de la République, Jovenel Moïse a nommé un protecteur du citoyen adjoint à l’Office de Protection du Citoyen (OPC). Si la loi organique de l’OPC accorde droit de nomination à ce poste au Président, L’avocat André Michel a toutefois précisé qu’une telle nomination doit se faire en consultation avec le Protecteur du Citoyen en vertu de la loi.

Ainsi Jovenel Moïse devait consulter le numéro 1 de l’OPC, Me Renan Hédouville pour un tel choix. Réagissant sur la nomination qualifiée d’illégale par André Michel, le porte-parole du secteur démocratique et populaire a expliqué que c’est un moyen pour Jovenel Moïse de contrôler cette institution constitutionnelle. Jovenel Moïse veut concentrer entre ses mains toutes les institutions du pays, s’est plaint André Michel.

Pas moyen de prouver que le Président a fait cette nomination pour prendre le contrôle de l’OPC mais il y a lieu de constater des positions défavorables au gouvernement prises par l’OPC. Jovenel Moïse a gracié au mois juin 415 prisonniers, le Protecteur du Citoyen est monté au créneau pour dénoncer cette action de l’exécutif. L’OPC avait identifié des criminels de haut calibre parmi les graciés. Le service de l’émigration et de l’immigration a confisqué les documents de voyage d’André Michel cette semaine. Alors que Me Michel a crié à la persécution politique, l’OPC a pris position en faveur de l’avocat. Ces éléments suffisent-ils pour acculer Jovenel Moïse ?

Bath-Schéba NG Joseph- Haitiaujourdhui.com