Les 10 premiers sénateurs aux dernières élections reviennent au Parlement malgré le fait que le president Jovenel Moïse a constaté leur renvoi du sénat le 13 janvier dernier. Dans une conférence de presse donnée le jeudi 20 février 2020, ces derniers informent qu’ils conservent leur titre de sénateur et qu’ils sont prêts à travailler comme tel bénévolement.
Parmi les conférenciers, il y avait Jean Renel Sénatus qui a tenté d’expliquer les raisons qui, selon lui, ont motivé le président Moïse à écarter les 10 sénateurs plaignants. Jovenel Moïse veut tout contrôler et les empêcher de travailler sur des dossiers sensibles comme le kidnapping, la corruption et les revendications policières, clame-t-il. Il a avancé que le premier citoyen de la nation a des proches impliqués dans des scandales qu’il essaie de protéger.
D’un autre côté, Youri Latortue a alerté le peuple haïtien sur les éventuels dangers qui découlent de l’arrêté du 12 février 2020 pris par Jovenel Moïse. Cet arrêté donne plus de facilité au président lors de passation de marché public alors que la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif a moins son mot à dire. Une preuve pour M. Latortue qui sous-entend que le renvoi des 10 premiers sénateurs n’est pas dans l’intérêt du pays. Conscients du vide créé par le dysfonctionnement du Parlement, les sénateurs contestés veulent combler les lacunes.
Le sénateur en Haïti à la mauvaise image de l’élu qui ne pense qu’aux privilèges. Les sénateurs contestés entendent changer cela. Plus d’un se demande, toutefois, après 4 ans déjà passé au Sénat pourquoi c’est seulement maintenant qu’ils désirent remplir leur fonction bénévolement ? Est-ce une nouvelle approche pour regagner la sympathie du peuple? Le bénévolat n’est-il pas après tout leur seule et dernière option dans la mesure où leurs salaires sont bloqués?
Bath-Schéba NG Joseph