Après les nombreux dégâts causés par les policiers protestataires le dimanche 23 février, la direction générale de la Police Nationale d’Haïti a résolu d’établir une commission de dialogue. Cette commission de facilitation de dialogue devra rencontrer tous les protagonistes de la crise afin de déterminer les voies et moyens raisonnables pour un retour à la stabilité institutionnelle et à la paix publique, peut-on lire dans une note de presse signée par le Directeur Général de la Police, Normil Rameau.

Si on reprochait à la cellule de réflexion établie le 20 février 2020 de n’être constituée que de hauts-gradés, cette nouvelle structure a l’avantage d’être plus inclusive. Elle compte parmi ses membres un policier de grade Agent 3 et un autre de grade Agent 4. Lors d’une intervention, le Président Jovenel Moïse a insinué que le dialogue est capital pour résoudre la crise dans la mesure où seul le dialogue peut aider ceux en tête de la hiérarchie à comprendre la réalité de ceux d’en bas. Le commissaire n’a pas nécessairement les même difficultés que l’agent 1, avait-il expliqué.

La composition de la commission de facilitation de dialogue est telle qui suit :
● Jean Guardy MUSCADIN, inspecteur général
● Smith Payot, inspecteur général
● Magalie Belneau, commissaire
● Jean Mary Rosa Léonard, agent 4
● Michelson Fortuné, agent 3

Cette commission de dialogue n’a que deux semaines pour soumettre au Directeur Général son rapport.

Cette commission va-t-elle réussir à désamorcer la bombe ? Déjà certains insurgés ont commencé à rejeter une telle initiative. Ils ont même déclaré sur une station de radio très populaire cette semaine qu’ils ne reconnaissent plus le directeur général.

Bath-Schéba NG Joseph