En pleine pandémie, l’Organisation des Nations Unies a pensé à la vie et la santé des prisonniers. Ainsi, elle a demandé aux gouvernements des Etats de procéder à la réduction du nombre des incarcérés pour éviter que le covid-19 ne se propage dans les cellules à un rythme que les autorités ne sauraient contenir. En Haïti, le doyen du Tribunal de Première Instance (TPI) , Me Bernard Saint-Vil a informé que la justice haïtienne fait des efforts pour décongestionner ses prisons.
L’ONU, à travers Madame Michèle Bachelet, Haut-commissaire des droits de l’homme souhaite une campagne de libération de certains prisonniers en raison de la pandémie Covid-19. Mme Bachelet, contrairement à ceux qui réclamment la suppression catégorique des prisons, a précisé la catégorie de personnes qu’il convient de libérer. Il s’agit des personnes très âgées, des malades et de certains délinquants qui ne présentent pas de grands risques. En ce sens, il est plus correct de parler de réduction du nombre de prisonniers en lieu et place de libération généralisée.
Une décision pareille a mis trop de temps car nombreuses ont été les personnes qui questionnaient le silence des autorités concernant les prisonniers. Ces derniers, en dépit de leur crimes et délits, restent et demeurent des humains. C’est justement leur humanité qui les rend tout aussi vulnérables au coronavirus qu’un citoyen normal qui jouit de ses droits civils et politiques.
En Haïti, suite à la recommandation onusienne, les autorités judiciaires envisagent d’emboîter le pas et de libérer certains de nos détenus. Sans coronavirus, les prisonniers au Pénitencier National ont été lésés dans leur droits humains. Ils vivent entassés, mangent dans la saleté et n’ont pas de professionnels de santé qui veillent sur leur état médical. Donc, la situation serait pire si le covid-19 y pénétrait.
Pour éviter le pire, les autorités judiciaires haïtiennes sont entrain d’étudier la possibilité de libération d’un certain nombre de prisonniers. Le doyen du TPI de Port-au-Prince, Me Bernard Saint-Vil a annoncé que la justice est entrain de se pencher sur les dossiers des incarcérés dans un prpcessus priorisant le moins grave au plus grave, du délit au crime. Toutefois, la décision de la grâce et le choix des prisonniers favorables à en bénéficier reviennent à la motivation du Président.
Les prisonniers qui seront prochainement mis en liberté dans le cadre du covid-19 vont remercier le ciel du fait d’une telle maladie qui est libératrice.
Bath-Schéba NG Joseph-Haitiaujourdhui.com